Denfert-Rochereau : place-jardin, place-paysage, place-vivante

Fondé sur l’existant, la place va évoluer pour s'adapter aux besoins d'aujourd'hui. La future place réunira les squares Ledoux, Jacques Antoine et de l'Abbé Migne autour d’un centre apaisé. Elle raccrochera à l’Ouest comme à l’Est les squares et les terre-pleins de la rue Froidevaux. Son nouveau plan reprendra les tracés d'origine de la place formant un quadrilatère régulier. Réunis autour d’un centre piétonnier, les trois squares du centre seront agrandis et reliés les uns aux autres. Le projet rapprochera les autres squares, eux aussi agrandis, et transformera les trottoirs en promenades plantées.

L’aménagement du disque piéton au pied du Lion de Belfort magnifiera la situation d’exception de la place. Le disque autour de la statue offrira une nouvelle place au cœur de la place, où l’on pourra se donner rendez-vous et se tenir, pour contempler à la fois la statue et le panorama de la ville. Dans l’axe du boulevard Raspail, on pourra par exemple apercevoir la haute silhouette du tribunal judiciaire de Paris aux Batignolles. Cette nouvelle place végétalisée complètera une promenade verte quasi ininterrompue de la Cité internationale universitaire jusqu'à la Seine.

Les sols accessibles à pied seront constitués de dallages et de pavés modulaires en granit posés sur sable. L’herbe poussera dans les joints de ces sols. Les arbres, arbustes, plantes vivaces, couvre-sols existants et nouveaux seront étiquetés et des plaques signalétiques donneront des informations sur les végétaux. La place devenue jardin sera un lieu d’observation de la nature avec ses propres dynamiques naturelles et vivantes. Il sera alors possible d'y distinguer les arbres et les plantations. Cette place-jardin offrira une respiration dans la ville et dans l'arrondissement. Les espaces verts seront complétés par une centaine d’arbres familiers ou exotiques. Les pépinières de la ville de Paris situées à Rungis fourniront toutes les espèces.

Aujourd’hui carrefour dédié à la circulation automobile, la place sera apaisée et les différents modes de déplacements y seront mieux répartis. Celles et ceux qui vont à pied, les enfants, les animaux de compagnie, les usagers des transports en commun, seront les premiers bénéficiaires de ce nouveau partage. Les surfaces dédiées aux piétons augmenteront de 9 000 m² . Celles occupées par la circulation automobile diminueront de plus d’un hectare. Le centre de la place constituée par le disque du Lion et le tapis de pierre entre les deux pavillons Ledoux - Musée de la Libération et Catacombes - sera dédiée aux piétons. L’autobus 38, les vélos, les véhicules prioritaires de la Préfecture de police y seront seuls admis. Un couloir réservé aux autobus et aux taxis, aujourd’hui inexistant, longera les trottoirs extérieurs, permettant une meilleure répartition des arrêts et des aubettes. Les espaces réservés aux cycles seront considérablement augmentés, une piste cyclable bidirectionnelle au Nord et une piste monodirectionnelle au Sud, constitueront un réseau relié aux axes existants assurant une continuité des parcours sécurisés. Les véhicules automobiles contourneront la place sur deux voies en anneau