Opération de curage du lac du parc Montsouris

Actualité

Mise à jour le 09/08/2023

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Dans le cadre de la réhabilitation écologique du Parc Montsouris votée par les Parisien.nes en 2019 (budget participatif), le Service d'Exploitation des Jardins a procédé le 2 novembre à une opération de curage partiel du lac. Xavier Japiot, expert biodiversité et chargé d’études faunistiques à l’Agence d’Écologie urbaine nous en détaille les raisons.
En quoi consiste le curage du lac ?
Cette opération vise à limiter l'apport de matière organique dans l'eau. Les finalités sont diverses. Il s’agit à la fois d'augmenter la profondeur d'eau, de faciliter le déplacement des espèces d'un bief (bassin) à l'autre et, enfin, de ne pas générer l'eutrophisation de l'eau.
Quels seraient alors les risques en termes de biodiversité ?
L’eutrophisation se traduit par l’accumulation de matières organiques ou de substances nutritives dans les eaux, pouvant entraîner de graves perturbations dans les écosystèmes aquatiques : prolifération excessive de végétaux, mortalité massive de poissons, disparition des espèces sensibles, banalisation de la flore et de la faune…
Comment avez-vous procédé ?
Il était nécessaire en amont de déplacer les poissons. Nous sommes intervenus avec les agents de la Fédération interdépartementale pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique (FPPMA 75, 92, 93, 94) pour réaliser des prélèvements au filet puis à la pêche électrique.
Quel est le bilan de cette action ?
Ce sont uniquement des poissons de moins de 10 cm qui ont été prélevés, à raison de 3 espèces uniquement, à savoir des Rotengles (env. 30 individus), un Carassin et des milliers de Perches arc-en-ciel nord américaines juvéniles et immatures. Cette dernière est classée EEE – espèce exotique envahissante. Une sélection de poissons a été déplacée dans le 1e bief. Tous les gros individus (Carpe commune, Carpe koï, Carpe Amour blanc, Brème commune, Poisson rouge, etc.) avaient déjà trouvé refuge, avant la baisse du niveau de l’eau, dans les 3 autres biefs.