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L'air à Paris

Mise à jour le 09/08/2023
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La pollution de l’air à Paris

Qu’appelle-t-on « pollution atmosphérique » ?

L'air est plus ou moins contaminé par des polluants gazeux, liquides ou solides d'origine naturelle (émissions par la végétation, les océans, les volcans, etc.) ou produits par les activités humaines (cheminées d'usines, pots d'échappements, etc.). La qualité de l'air résulte d'un équilibre complexe entre les apports de polluants et les phénomènes de dispersion et de transformation dans l'environnement. Les espèces polluantes émises ou transformées dans l'atmosphère sont très nombreuses. Même si leurs concentrations sont très faibles (mesurées en général en microgrammes par mètre cube), elles peuvent avoir des effets importants, notamment sur la santé.

Les principaux polluants réglementés

Les principaux polluants qui touchent l'Île-de-France sont le dioxyde d'azote (engendré principalement par le trafic routier), l'ozone (un polluant produit dans l’atmosphère par réactions entre plusieurs polluants, sous l’effet du rayonnement solaire), et les particules fines (notamment émises par les véhicules, l'industrie, le chauffage, l'agriculture, mais aussi issues de transformations chimiques et apportées par le vent).
A l’échelle de l’Île-de-France, ces polluants dépassent chaque année les seuils définis par la réglementation européenne, mais d’autres polluants comme le monoxyde de carbone et le dioxyde de soufre ne sont plus problématiques. C'est à Paris que les niveaux moyens de dioxyde d’azote sont les plus élevés de l’Île-de-France : ses valeurs limites sont dépassées sur tous les sites de mesures d’Airparif à proximité du trafic.
L'ensemble des substances suivantes fait l'objet de mesures régulières et d'une réglementation précise :


Les émissions d'oxydes d'azote (monoxyde d'azote + dioxyde d'azote) apparaissent dans toutes les combustions, à haute température, de combustibles fossiles (charbon, fuel, pétrole, etc.). Le monoxyde d'azote (NO) n'est pas toxique pour l'homme aux concentrations auxquelles on le rencontre dans l'environnement, mais le dioxyde d'azote (NO2) est un gaz irritant pour les bronches.
Le secteur du trafic routier est responsable de plus de la moitié des émissions de NOx (les moteurs diesel en rejettent deux fois plus que les moteurs à essence catalysés) et le chauffage de 20%. Le dioxyde d'azote provient quant à lui de l'oxydation du monoxyde d'azote rejeté dans l'atmosphère par l'ozone. Mais une partie du dioxyde d'azote est également émise telle quelle dans l'atmosphère.


Les microparticules, de la taille du micromètre (µm, un million de fois plus petit qu'un mètre) ne sont pas visibles à l'œil nu. Ce sont celles qui sont mesurées dans l'air à travers :
– les particules PM10, de taille inférieure à 10 µm (6 à 8 fois plus petites que l'épaisseur d'un cheveu ou de la taille d'une cellule) et qui pénètrent dans l'appareil respiratoire ;
– les particules fines ou PM2,5, inférieures ou égales à 2,5 µm (comme les bactéries) et qui peuvent se loger dans les ramifications les plus profondes des voies respiratoires (alvéoles).
Ces particules ont des effets sur la santé, principalement au niveau cardiovasculaire et respiratoire. Elles ont trois origines :
– les rejets directs dans l'atmosphère. En Île-de-France, l'industrie rejette un tiers des particules PM10 émises dans la région, toutes activités confondues. Les activités domestiques, entreprises, commerces, artisanat, en particulier le chauffage (dont le chauffage au bois) produisent un quart des PM10 rejetées dans l'air francilien. Idem pour le trafic routier ;
– les remises en suspension des particules qui s'étaient déposées au sol sous l'action du vent ou par les véhicules le long des rues ;
– la transformation chimique de gaz. Par exemple, dans certaines conditions, le dioxyde d'azote pourra se transformer en particules de nitrates et le dioxyde de soufre en sulfates.
Ces deux dernières sources donnent lieu à des transports de particules à travers l'Europe, comme pour l'ozone. Ce sont à la fois les plus difficiles à quantifier et celles sur lesquelles il est le plus compliqué d'agir pour faire baisser les niveaux de particules dans l'air.


À très haute altitude, dans la haute atmosphère, l'ozone protège les organismes vivants en absorbant une partie des rayons UV. Mais à basse altitude, là où nous vivons et respirons, c'est un polluant qui irrite les yeux et l'appareil respiratoire, et qui a des effets sur la végétation.
L'ozone est un polluant, qui pose problème essentiellement en été, car pour produire beaucoup d'ozone la chaleur et un ensoleillement suffisant sont nécessaires. En effet, ce polluant n'est pas directement émis dans l'atmosphère mais se forme par réaction chimique à partir d'autres polluants, en particulier les oxydes d'azote et des hydrocarbures, sous l'action des rayons UV du soleil.
C'est aussi un polluant qui voyage et qui peut traverser toute l'Europe.


Les émissions de dioxyde de soufre dépendent de la teneur en soufre des combustibles (gazole, fuel, charbon…). Ce gaz irrite les muqueuses de la peau et des voies respiratoires supérieures.
À plus de 50% il est rejeté dans l'atmosphère par les activités industrielles, dont celles liées à la production d'énergie comme les centrales thermiques. Mais il est également émis par le chauffage résidentiel, commercial ou des entreprises.


Les composés organiques volatils sont libérés lors de l'évaporation des carburants, par exemple lors du remplissage des réservoirs, ou par les gaz d'échappement. Ils provoquent des irritations et une diminution de la capacité respiratoire, et certains composés sont considérés comme cancérigènes comme le benzo(a)pyrène.
Plusieurs familles de polluants font partie des COV, elles sont réglementées et surveillées par Airparif :
– les BTEX (benzène, toluène, éthyl benzène, m+p xylène et ortho xylène), autrement appelés HAM (Hydrocarbures aromatiques monocycliques) ;
– les HAP (Hydrocarbures aromatiques polycycliques), notamment le benzo(a)pyrène ;
– les aldéhydes, dont le formaldéhyde, polluant principalement relevé en air intérieur.
Les COV sont émis par le trafic automobile, par les processus industriels, par le secteur résidentiel, par l'usage domestique de solvants, mais également par la végétation.


Les émissions de monoxyde de carbone sont liées à des combustions incomplètes (gaz, charbon, fioul ou bois), elles proviennent majoritairement des gaz d'échappement des véhicules. À fortes teneurs, le monoxyde de carbone peut provoquer des intoxications.


Cette famille comprend le plomb (Pb), le mercure (Hg), l'arsenic (As), le cadmium (Cd) et le nickel (Ni). Les métaux proviennent de la combustion des charbons, pétroles, ordures ménagères mais aussi de certains procédés industriels.
Le plomb pour sa part était principalement émis par le trafic routier jusqu'à l'interdiction totale de l'essence plombée en 2000, mais avec la suppression de l'essence plombée, il ne pose plus problème dans l'air francilien.
Ces polluants peuvent s'accumuler dans l'organisme, avec des effets toxiques à plus ou moins long terme.

Situations propices aux épisodes de pollution

La qualité de l'air dépend en grande partie de l'intensité des émissions polluantes mais aussi de la météo qui peut jouer un rôle amplificateur.
  • Toute l'année : les anticyclones associés à des vents faibles contribuent à la formation d'un couvercle d'air chaud au-dessus de l'agglomération, appelé inversion de température. Il empêche la dispersion des polluants et favorise la stagnation et l'accumulation des polluants (essentiellement primaires, tels que les oxydes d'azote, et les particules). Ces épisodes concernent l'agglomération parisienne.
  • En été : les situations anticycloniques associées à un fort ensoleillement favorisent la transformation, sous l'action des rayons ultra-violets du soleil, de certains polluants (oxydes d'azote des gaz d'échappement, hydrocarbures et solvants) pour former de l'ozone et des particules. Les situations les plus problématiques concernent le plus souvent les zones rurales.

Les effets sur la santé

Les polluants sont des gaz ou des particules irritants et agressifs qui pénètrent plus ou moins loin dans l'appareil respiratoire et qui peuvent induire des effets respiratoires ou cardiovasculaires. Ils provoquent notamment une augmentation des affections respiratoires (bronchiolites, rhino-pharyngites, asthme, bronchites), des irritations oculaires ou une baisse des défenses de l'organisme face aux infections microbiennes.
Lors d'un épisode de pollution, il est recommandé aux patients souffrant d'une pathologie chronique, asthmatiques, insuffisants respiratoires ou cardiaques d'être « vigilants par rapport à toute aggravation de leur état ». Aucune mesure de confinement n'est recommandée par les organismes sanitaires.
Les zones les plus touchées par la pollution sont les grands axes de circulation. Il faut donc éviter ces lieux dans la mesure du possible. Saviez-vous qu’un automobiliste subit deux fois plus de pollution à l’intérieur de son véhicule qu’un piéton ou qu’un cycliste ? (quand il roule sur une piste cyclable). Il est donc recommandé de prendre les transports en commun.

Surveiller la pollution de l’air

Un acteur essentiel : Airparif

Depuis 1979, Airparif est l’association agréée par le ministère de l'Écologie pour la surveillance de la qualité de l'air sur l'ensemble de l’Île-de-France. Ses missions sont :
  • Prévoir et diffuser chaque jour la qualité de l'air pour le jour même et le lendemain ;
  • Participer au dispositif opérationnel d'alerte mis en place par les préfets d’Île-de-France en cas d'épisode de pollution atmosphérique, notamment en prévoyant ces épisodes pour que des mesures de réduction des émissions puissent être mises en place par les autorités ;
  • Comprendre les phénomènes de pollution et évaluer, grâce à l'utilisation d'outils de modélisation, l'efficacité conjointe des stratégies proposées pour lutter contre la pollution atmosphérique et le changement climatique.
Crédit photo : Mairie de Paris/JB Gurliat

Surveillance de l'air, comment ça marche ?

Airparif exploite 68 stations de mesure sur tout le territoire, dont 50 stations automatiques fonctionnant 7 jours sur 7, effectuant une mesure tous les quarts d'heure.
Ces capteurs sont installés le long des grands axes mais aussi en zone périurbaine, mesurent en permanence une soixantaine de polluants. Elles sont réparties sur un rayon de 100 km autour de Paris.
Des outils informatiques permettent de décrire et prendre en compte les différents paramètres qui participent à la formation de la pollution atmosphérique. Ils permettent par exemple de calculer les niveaux de pollution et d’effectuer des prévisions en tout point de la région.

Informer en cas d’épisode de pollution

Lorsqu'un niveau élevé de pollution est mesuré et/ou prévu par Airparif et Météo France (concentration moyenne de particules fines au-delà de 50 microgrammes par mètre cube sur 24 heures), la Préfecture de police déclenche immédiatement une procédure d’information du public selon le niveau de gravité de l'épisode.
Ces mesures sensibilisent aussi au problème majeur de la qualité de l'air respiré quotidiennement. En effet, les niveaux soutenus de pollution chronique, amplifiés par des conditions météorologiques exceptionnelles, sont à l'origine des épisodes de pollution.

Le niveau d’information et de recommandation

Quand est-il déclenché ?

Ce niveau est déclenché lorsque le seuil d'information d'un des quatre polluants est atteint. Le seuil d'information correspond à un niveau de concentration de polluants dans l'atmosphère au-delà duquel une exposition de courte durée présente un risque pour la santé humaine de groupes particulièrement sensibles au sein de la population (enfants, asthmatiques, personnes âgées), justifiant des mesures d’information et de recommandation pour réduire certaines sources.
Pour les particules fines, le niveau d'information et de recommandation est activé dès que la concentration de 50 microgrammes par m3 d'air est dépassée pendant 24 heures consécutives.

Pollution niveau d'information : les recommandations

Pour les usagers de la route, il est demandé d'adopter une conduite souple, de limiter l'usage des véhicules à diesel non équipés de filtres à particules, de s'assurer du bon entretien de leur véhicule (contrôle renforcé des émissions polluantes des voitures), et de réduire la vitesse sur l’ensemble de la région d’Île-de-France :
  • à 110 km/h sur les portions d’autoroutes normalement limitées à 130 km/h ;
  • à 90 km/h sur les portions d’autoroutes et voies rapides normalement limitées à 110 km/h ;
  • à 70 km/h sur les portions d’autoroutes, de voies rapides et de routes nationales et départementales normalement limitées à 90 km/h à Paris, à 60 km/h sur le boulevard périphérique.
Par ailleurs, afin de limiter au maximum la gêne occasionnée pour les Parisiens par cet épisode de pollution, la Ville de Paris demande à la Préfecture de Police d’organiser le contournement des poids lourds de Paris.
Pour les émetteurs industriels, il est recommandé de s’assurer du bon fonctionnement des dispositifs de dépoussiérage.
Sur le plan sanitaire, la pollution aux particules peut favoriser l'émergence de manifestations allergiques ou d'asthme, immédiates ou à long terme. Les personnes qui présentent une sensibilité particulière aux polluants atmosphériques doivent éviter des activités physiques et sportives intenses.
Pour les déplacements, emprunter prioritairement les réseaux de transport en commun. Privilégier les modes actifs de déplacement (marche, vélo), le covoiturage ou l'utilisation de véhicules peu polluants (électrique ou GNL).
Il est également préconisé de ne pas utiliser les cheminées à bois.

Le niveau d’alerte

Quand est-il déclenché ?

Le niveau d'alerte est déclenché lorsque le niveau de concentration d'un des principaux polluants dans l'atmosphère présente un risque pour la santé de l'ensemble de la population et/ou une dégradation de l'environnement, justifiant l'intervention de mesures d'urgence (limitation de vitesse, contrôle et verbalisation des véhicules polluants, etc.).
Pour l'ozone, le dioxyde d'azote et le dioxyde de soufre, en plus des actions d'information et de recommandation, ce niveau comprend des mesures de restriction ou de suspension des activités concourant à la pollution (industries et transports), y compris, le cas échéant, de la circulation des véhicules.
Pour l'ozone seulement, deux seuils supplémentaires d'alerte ont été définis (soit trois seuils d'alerte au total pour ce polluant), déclenchant l'activation ou le renforcement de certaines mesures selon la gravité de l'épisode de pollution.

Pollution niveau d'alerte : les recommandations

Plusieurs intervenants entrent en jeu pour mettre en place des mesures d'intervention d'urgence, chacun dans son domaine de compétence : la Ville de Paris, le préfet de la région Île-de-France, le préfet de Paris, les préfets de département et le préfet de police.
Ainsi, à partir de deux jours de pollution constatée, la Ville de Paris peut rendre gratuit le stationnement résidentiel dans la capitale afin d'inciter les automobilistes parisiens à utiliser d'autres moyens de transports. Ces mesures sont officiellement et légalement prises sous la forme d'arrêtés municipaux qui peuvent, en cas de contestation d'amende, servir à établir la bonne foi de l'usager.
En cas de pollution persistante, le Conseil régional peut aussi décider de la gratuité des transports en commun.
La préfecture de police met en place des mesures concernant la circulation. Pour les usagers de la route, il est demandé de réduire la vitesse sur l’ensemble de la région d’Ile-de-France : les recommandations émises au niveau d'information deviennent obligatoires au niveau d'alerte.

La circulation alternée

En cas d'épisode de pollution exceptionnellement long, un ensemble de mesures concourant à la protection de la santé des habitants sont prises, dans un esprit de responsabilité et de civisme partagé par tous. La circulation alternée est l'une de ces mesures.
Les véhicules aux immatriculations impaires circulent les jours impairs, les immatriculations paires les jours pairs : c'est le principe de la circulation alternée. Elle concerne les voitures particulières et les deux-roues immatriculés ; la circulation des poids-lourds de plus de 3,5 tonnes étant interdite quel que soit le jour.
La mesure de circulation alternée s'applique à Paris et dans 22 communes limitrophes (Montrouge, Malakoff, Vanves, Issy-les-Moulineaux, Boulogne-Billancourt, Neuilly-sur-Seine, Levallois-Perret, Clichy ; Saint-Ouen, Pantin, Le Pré Saint Gervais, Les Lilas, Bagnolet, Montreuil, Aubervilliers et Saint-Denis ; Vincennes, Saint-Mandé, Charenton-le-Pont, Ivry-sur­ Seine, Le Kremlin-Bicêtre et Gentilly). Elle ne s'applique pas à l'A86, pour les parties de ces communes qu'elle traverse, afin de permettre un transit routier normal autour de la zone de restriction parisienne, en articulation avec la Francilienne.
Ne sont pas concernés :
  • véhicules « vertueux » : ceux considérés comme propres (électriques, hybrides rechargeables, fonctionnant au gaz) ;
  • Les voitures transportant au moins trois personnes (assurant du covoiturage, que les usagers de la route sont encouragés à développer) ;
  • les véhicules d'intérêt général prioritaires ou bénéficiant de facilités de passage (Police, gendarmerie ou douanes, véhicules de lutte contre les incendies et de secours, transports liés à la santé, d'handicapés, de médicaments, véhicules d'intervention d'urgence des réseaux électriques ou gaz…).
  • les cars, taxis, véhicules d'auto-école ;
  • les véhicules et engins de chantier, de dépannage, de déménagement, de nettoiement, bennes à ordures, transports de fonds, de journaux, postaux, camions citernes, véhicules frigorifiques ou de transports de denrées perissables, etc.
  • les véhicules des professionnels dans certains cas. Les conducteurs de bus ou de métro peuvent ainsi utiliser leur voiture quelque soit sa plaque d'immatriculation pour se rendre à leur travail, de même que les représentants de commerce ou les journalistes par exemple ;
  • les camionnettes et utilitaires de moins de 3,5 tonnes ;
  • les véhicules de GIG ou GIC ou transportant des personnes à mobilité réduite ;
  • les véhicules immatriculés à l'étranger.
À savoir : Toute infraction est passible d'une amende assortie d'une mesure d'immobilisation du véhicule et éventuellement d'une mise en fourrière.

Épisodes de pollution: infos pratiques

En raison d'épisodes de pollution, la Ville peut décider de rendre le stationnement résidentiel gratuit.
Comment être informé ?

En vous abonnant à cette alerte, vous serez tenu au courant en cas de stationnement résidentiel gratuit.
Quelles sont les implications lorsqu'on paye son stationnement résidentiel à la semaine, ou qu'on a déjà payé?
Il est à noter qu’en principe la gratuité du stationnement résidentiel est instituée lorsque le seuil d’alerte à la pollution aux particules PM10 est dépassé ou encore lorsque le seuil d’information et de recommandation est dépassé plus de deux journées d’affilées.
Il n'y a pas de remboursement à proprement parler, mais en cas de pic de pollution rendant le stationnement résidentiel gratuit, déclaré postérieurement à la prise d’un abonnement hebdomadaire, la validité de ce dernier est prolongée du nombre de jours de gratuité décidé officiellement (par arrêté du maire de Paris).

Les derniers arrêtés rendant le stationnement résidentiel gratuit

Des épisodes de pollution marquée ont conduit la Ville à prendre des mesures de gratuité du stationnement résidentiel afin d'inciter les automobilistes parisiens à utiliser d'autres moyens de transports. Ces mesures sont officiellement et légalement prises sous la forme d'arrêtés municipaux qui peuvent, en cas de contestation d'amende, servir à établir la bonne foi de l'usager.

Agir pour la protection de l’atmosphère

La loi sur l’Air et l’Utilisation rationnelle des énergies (loi LAURE) de 1996 fixe les modalités d’élaboration d’un Plan de protection de l’atmosphère (PPA) pour toutes les agglomérations de plus de 250 000 habitants dont les polluants dépassent les valeurs limites. Elle définit notamment le droit à respirer un air qui ne nuise pas à la santé, le droit à l'information sur la qualité de l'air et ses effets, ainsi que la responsabilité de chacun et l’obligation de surveillance.
Cette planification s'articule en 3 volets : le Schéma régional du climat, de l'air et de l'énergie ; le Plan de déplacements urbains, le Plan de protection de l'atmosphère.
Crédit photo : Airparif

Le Schéma régional du climat, de l’air et de l’énergie

Le SRCAE définit les orientations stratégiques en matière de réduction des consommations d’énergie et des émissions de gaz à effets de serre, de l'amélioration de la qualité de l’air, du développement des énergies renouvelables et de l’adaptation aux effets du changement climatique. En Île-de-France, la priorité est donnée notamment au renforcement de l’efficacité énergétique des bâtiments et au développement du chauffage urbain alimenté par des énergies renouvelables et de récupération.

Le Plan de déplacements urbains

Le PDU fixe les objectifs et le cadre de la politique des déplacements régionaux pour l’ensemble des modes de transports. Le PDU d’Île-de-France adopté en 2014 s'oriente autour des défis suivants :
  • Aménager une ville plus favorable aux circulations douces ;
  • Rendre les transports collectifs plus attractifs ;
  • Valoriser la marche et le vélo comme des modes de déplacement à part entière, pas uniquement réservés au loisir ;
  • Responsabiliser l’usage des modes individuels motorisés ;
  • Rendre les transports accessibles aux personnes handicapées ;
  • Favoriser le transport de marchandises par voies d’eau et par train ;
  • Adapter la gouvernance politique aux ambitions du PDU ;
  • Informer et impliquer les Franciliens dans la démarche.

Le Plan de protection de l’atmosphère

Le PPA s’applique aux agglomérations de plus de 250 000 habitants et aux zones dans lesquelles les valeurs réglementaires de qualité de l’air ne sont pas respectées. Il fixe les prescriptions locales applicables aux différentes sources de pollution afin de ramener les concentrations en polluants dans l’air ambiant à des niveaux inférieurs aux valeurs réglementaires. Le PPA d’Île-de-France comprend 24 mesures :
  • 11 mesures réglementaires visant à réduire les émissions polluantes liées au trafic routier, l’agriculture, l’industrie et le secteur résidentiel et tertiaire (notamment le chauffage au bois) ;
  • 2 objectifs afin de réduire les concentrations de polluants observées à proximité du trafic routier ;
  • 7 mesures d’accompagnement visant à sensibiliser les publics sur la qualité de l'air et à réduire les émissions de polluants des chantiers et des plateformes aéroportuaires ;
  • 4 études complémentaires d'évaluation de mesures pouvant améliorer la qualité de l'air.

Le ballon de Paris au parc André-Citroën

Crédit photo : Mairie de Paris - S.Robichon

Un laboratoire volant

Ce grand ballon qui plane au dessus du parc André-Citroën est un véritable laboratoire volant à la pointe de la technologie, un outil unique d’information et d’étude sur la qualité de l’air.
Le Ballon de Paris – Observatoire atmosphérique Generali, opérationnel depuis le 27 mars 2013, est équipé d'une technologie de pointe qui fait de lui un véritable laboratoire d'exploration de la qualité de l'air, fruit d’une collaboration avec le CNRS. Il emporte en permanence un appareil de mesure d’une précision inédite, le LOAC (Light Optimal Aerosol Counter), capable de compter et d’identifier les particules, y compris les particules ultrafines, inférieures à 1 micromètre (PM1), qui affectent les systèmes respiratoire et cardiovasculaire.
Survolant Paris, il indique en temps réel, grâce aux données fournies par Airparif :
  • d’une part la qualité de l’air près du trafic selon l’indice de pollution européen CITEAIR, symbolisée par des véhicules clignotants ;
  • d’autre part, la qualité de l’air ambiant selon l’indice de pollution européen CITEAIR, symbolisée par les principaux monuments de Paris.
Véhicules et monuments changent de couleur (vert, jaune, orange, rouge) en fonction de la qualité de l'air. L'indice de la pollution près du trafic est rarement vert.

Les mesures en temps réel

Retrouvez-les ci-dessous, mises à jour en direct :

Une expérience pédagogique et touristique à la portée de tous

Fort d’un partenariat avec la Mairie de Paris, l’Observatoire atmosphérique Generali offre gratuitement à 3 classes d'enfants parisiens, tous les matins, de survoler la capitale, tout en les sensibilisant aux enjeux de la qualité de l’air.
Pour le grand public, le ballon reste ouvert tous les jours, de 9 heures au coucher du soleil, sous réserve des conditions météorologiques. Les visiteurs du parc pourront aussi découvrir en direct dans le pavillon d’accueil, les mesures faîtes par le LOAC grâce à un écran d’information offert par le CNRS.
Parc André-Citroën
2 rue Cauchy
75015 Paris
Métro
Javel
Velib
15103 - SQUARE DES CÉVENNES

Les acteurs et partenaires de l’air


Créée en 1979, Airparif est l'organisme de surveillance de la qualité de l’air en Île-de-France. Elle est organisée en quatre collèges de membres (État, collectivités locales, industriels et associations) assurant ainsi son multipartisme, son indépendance et donc sa crédibilité.
Voir le site d'Airparif


Un laboratoire municipal pour surveiller la qualité environnementale et évaluer les risques pour la santé de contaminants physiques, chimiques et biologiques dans les lieux fréquentés par les Parisiens, afin de proposer des mesures de gestion de ces risques.
Consulter le rapport d'activités 2013 du LHVP


L’INVS coordonne la surveillance épidémiologique, évalue les risques sanitaires et oriente les mesures de maîtrise et de prévention. Il rassemble, expertise, valorise les connaissances sur les maladies, leur évolution et leurs causes réalise ou soutient des études contribuant à la veille sanitaire dans le but d’orienter et d’évaluer les mesures de maîtrise et de prévention des risques en santé publique.
Voir le site de l'INVS


L’APPA est une association nationale scientifique et technique. Elle œuvre depuis plus de 40 ans pour une meilleure connaissance et prévention des phénomènes de pollution atmosphérique et de leurs effets sur la santé et l'environnement.
Voir le site de l’APPA


Le ministère coordonne la politique nationale des différents secteurs liés à l’environnement. Ses domaines de compétences s’étendent notamment à la prévention des pollutions et la maîtrise des risques liés aux installations industrielles, aux élevages, aux déchets, et aux activités de transport.
Voir la rubrique « Air et pollution atmosphérique » du site du ministère


Le Conseil régional œuvre sur tous les fronts de la préservation de l’environnement. Il agit dans le cadre de compétences conférées par les lois de décentralisation mais aussi dans de nombreux autres champs d’intervention avec l’objectif constant d’améliorer la vie des Franciliens.
Voir le site de la Région Île-de-France


Le LCPP est un organisme scientifique pluridisciplinaire placé sous l'autorité du Préfet de Police qui intervient à Paris et en Petite Couronne sur toutes les questions de sécurité des personnes et des biens, de salubrité et de pollution. À ce titre, il effectue des mesures des pollutions intérieures et extérieures.
Voir le site du LCPP


Elle représente l’ensemble des 35 associations agréées pour la surveillance de la qualité de l’air (AASQA). Ses missions de base, en référence à la loi LAURE, sont la mise en oeuvre de la surveillance et de l'information sur la qualité de l'air ; la diffusion des résultats et des prévisions ; la transmission immédiate aux préfets des informations relatives aux dépassements ou prévisions de dépassements des seuils d'alerte et de recommandations.
Voir le site de la fédération ATMO

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